Pédagogues et éducateurs, nous sommes quotidiennement confrontés à des adolescents que nous ne comprenons plus et dont les comportements parfois déviants nous sont insupportables. Prendre en charge ces adolescents n’est pas sans poser des difficultés aux institutions, et de manière plus large à notre société. Plusieurs témoignages de professionnels évoquent des jeunes de plus en plus difficiles, avec des milieux familiaux plus complexes. Des troubles du comportement agressifs à la mise en danger de soi, de la difficulté à respecter les règles à l’isolement social, la diversité clinique semble impressionnante et n’est pas sans inquiéter des professionnels dont les missions consisteraient à éduquer, apprendre, insérer, voire soigner. La psychiatrisation croissante de ces problématiques est assez symptomatique de l’impuissance de chacun face à ces manifestations comportementales mais mérite d’être interrogée. Le vocable de plus en plus usité d’ « adolescent difficile » est lui aussi symptomatique de cette problématique.

Nous verrons ainsi les déterminants psychologiques pouvant être communs à ces jeunes (fragilité, narcissique, envie et crainte de la rencontre…) et tenterons d’aborder leur vulnérabilité au travers du prisme familial. Mais il sera également nécessaire de questionner les postures professionnelles et les limites institutionnelles pour espérer appréhender tout ce que la notion d’« adolescent difficile » recouvre et ainsi permettre aux professionnels de peut-être trouver une posture plus pertinente.

Plus que des explications définitives et tranchées, les intervenants tenteront de donner des pistes de réflexion et d’élaborer par le débat des éclairages pour que nous puissions mieux comprendre ces jeunes et agir avec eux. Les intervenants :

Docteur Stéphane SAINT – ANDRE, psychiatre de l’Enfant, de l’Adolescent et de la famille à l’Hôpital de Bohars,

Denis BIGET, conseiller principal d’éducation, docteur en sciences sociales, chercheur associé à l’Université de Bretagne occidentale.

Afin de croiser les regards et les expériences dans les différents établissements, cette séance de réflexion pourra être prolongée par un ou deux ateliers en fin d’année scolaire ou l’année prochaine pour les collègues qui le souhaitent. (S’adresser à Denis BIGET, CPE, lycée des métiers, Pont de Buis lès Quimerc’h).

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